Lancement du projet Breizh Natur’Adapt [#adaptonaire]
En cette année 2025 démarre le projet “Breizh Natur’Adapt”, un projet collectif régional porté par la DREAL et la Région Bretagne qui vise à accompagner des gestionnaires d’espaces naturels bretons dans l’adaptation au changement climatique.
Le projet Breizh Natur’Adapt Objectifs
Initié pour répondre aux besoins des gestionnaires bretons d’espaces naturels face aux défis du changement climatique, le projet “Breizh Natur’Adapt” poursuit deux objectifs :
Fournir aux espaces naturels bretons les moyens et les conditions de s’adapter aux effets du changement climatique localement et en réseau, en préservant des écosystèmes fonctionnels et en bonne santé sur le long terme ;
Positionner les espaces naturels, en tant que solutions d’adaptation bénéficiant à l’ensemble du territoire.
Il s’inscrit dans les politiques nationales et régionales d’adaptation au changement climatique et de protection de la nature, notamment :
La politique régionale d’adaptation au changement climatique ;
Le Plan d’action territorial breton (PAT) de déclinaison de la Stratégie nationale des aires protégées (SNAP).
Méthode et partenaires
Piloté conjointement par la DREAL et la Région, ce projet s'appuie sur :
Les outils et méthodes développés par le LIFE Natur’Adapt porté par Réserves naturelles de France (RNF), terminé en 2023 ;
L’expertise et les données de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB) ;
L’Agence Bretonne de la Biodiversité (ABB), notamment en lien avec le Réseau des gestionnaires d’espaces naturels bretons (RGENB) et le projet LIFE ARTISAN ;
Un groupement de prestataires pour animer sa mise en œuvre opérationnelle : Animation, Concertation & Territoires (ACT), RNF et Chloé Chrétien Communication.
Il démarre par une première phase de 18 mois, comprenant l’expérimentation de la démarche Natur’Adapt sur 6 territoires pilotes :
La réserve naturelle nationale de la Baie de Saint-Brieuc, gérée par VivArmor Nature et Saint-Brieuc Armor agglomération
La réserve naturelle nationale des Sept-Iles, gérée par la LPO
La réserve naturelle nationale François Le Bail (Ile de Groix), gérée par Bretagne Vivante
La réserve naturelle régionale des Landes et marais de Glomel, gérée par l'Association de mise en valeur des sites naturels de Glomel (AMV)
Le projet de réserve naturelle régionale des Marais, dunes et baies de Guissény, porté par la commune de Guissény
Le projet de réserve naturelle régionale des Dunes et paluds bigoudènes, porté par les communautés de communes du Haut Pays Bigouden & du Pays Bigouden Sud.
A l’issue de cette expérimentation et de son bilan, la deuxième phase du projet, visant la mise en œuvre de ce type de démarche sur l’ensemble des espaces naturels protégées bretons, sera construite.
Pour en savoir plus sur ce projet, n’hésitez pas à contacter : Anne-Cerise Tissot
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La réserve naturelle nationale de la Baie de Saint-Brieuc © Alain Ponsero
La réserve en bref :
D’une superficie de 1140 ha, la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc préserve des milieux variés (estran, dunes, prés-salés, estuaire) et accueille chaque hiver jusqu’à 30 000 oiseaux migrateurs. Les dunes de Bon Abri, seul espace terrestre de la réserve, abritent à elles seules environ 1500 espèces sur une superficie de 7 ha. Née en 1998 après 24 ans de combat par des riverains, la réserve est aujourd’hui inclue dans un territoire complexe à l’interface entre nature et activités socio-économiques.
Pourquoi nous nous sommes engagés dans le projet :
Depuis 1998, la réserve naturelle a permis de comprendre le fonctionnement de la baie, de récolter des données, de produire de la connaissance sur le patrimoine naturel. Des premiers indices de l’effet des changements climatiques sur le patrimoine naturel nous ont poussé à nous poser des questions. Cette démarche permettra d’avoir une réflexion plus complète sur les conséquences de ces changements sur le patrimoine naturel, mais aussi sur les activités humaines et notre gestion. De plus, la question des changements climatiques est aussi un bon moyen de travailler avec les acteurs du territoire et de communiquer auprès du grand public.
Référentes de la démarche : Nolwenn SOLSONA et Pauline OLLIVIER
Pour en savoir plus sur la réserve : https://www.reservebaiedesaintbrieuc.com
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La réserve naturelle nationale des Sept-Iles
La réserve en bref :
Dès 1912 et bien avant les dernières révolutions industrielles qui marquent “l’ère anthropocène”, l’archipel des Sept-Iles a été soustrait des pressions de l’homme. Au fil des décennies plusieurs espèces d’oiseaux marins (fou de Bassan, fulmar boréal, puffin des Anglais...) se sont installées grâce à cette protection séculaire. Le statut de RNN a été donné en 1976 (surface 280 ha) et son extension, fruit d’une décennie de travail actée en 2023 par voie de décret (19700 ha). Aujourd’hui, la communauté de mégafaune marine (oiseaux et mammifères marins) et la plus importante de France métropolitaine. L’espace marin qui environne les îles est d’une grande richesse, 10% des 1000 espèces inventoriées sont d’une importance patrimoniale et à elles-seules, les forêts de laminaires qui couvrent une surface de 2300 ha sont un espace de vie exceptionnel.
Pourquoi nous nous sommes engagés dans le projet :
La RNN des Sept-Iles fait partie intégrante de la renommée du site de la Côte de Granit Rose. Moteur de l’économie du territoire, des millions de personnes ont emprunté des vedettes à passagers pour découvrir la colonie de fous de Bassan. Cet environnement marin et insulaire est également support de nombreuses activités de loisirs et économiques. Maintenir l’équilibre entre les activités humaines et la nature est aujourd’hui un défi majeur dans le contexte du changement climatique.
Cette dernière composante est donc centrale pour mener une réflexion globale sur la conservation à long terme du patrimoine de la RNN des Sept-Iles. Le gestionnaire en lien avec la gouvernance de la RNN doit pouvoir anticiper les changements à venir et maintenir une nature résiliente face à la hausse graduelle des températures de l'océan et aux canicules plus fréquentes.
Ce projet est donc une évidence pour la RNN, nous avons besoin de comprendre la situation actuelle et nous projeter dans le prochain siècle. Ceci nous rappelle la complexité de gestion des aires marines protégées inscrites dans leur socio-économique (territoire) et plus largement dans un seul et même océan planétaire. Nous devons rester malgré tout lucide sur la durabilité de nos systèmes et prendre conscience que de nombreux facteurs d’influence nous échapperont.
Référent.es de la démarche : Pascal PROVOST et Camille CLINET
Pour en savoir plus sur la réserve : https://www.lpo.fr/sites-naturels/reserve-naturelle-des-sept-iles
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La réserve naturelle nationale François le Bail (île de Groix)© E.Berthier
La réserve en bref :
Créée en 1982, cette réserve naturelle est née d’une volonté de préserver le patrimoine minéralogique et ornithologique de l’île de Groix. Le premier objectif était de préserver les minéraux (grenat, glaucophane…) et les roches (schistes bleus, schistes verts, micaschistes) dont les scientifiques ont, au fil des recherches, établi que ces roches se sont formées dans une ancienne zone de subduction s’étendant des Appalaches à la Bohême. La seconde vocation de la réserve était de protéger les colonies de cinq espèces d’oiseaux marins nicheurs. 40 ans après la création de la réserve, le périmètre ne fait plus sens car le patrimoine à protéger dépasse les limites des deux sites actuellement classés, un projet d’extension est alors lancé pour intégrer ces nouveaux enjeux.
Pourquoi nous nous sommes engagés dans le projet :
Certaines conséquences du changement climatique sont déjà observées sur Groix à travers l’évolution du paysage avec des tempêtes de plus en plus fortes, des falaises qui s’effondrent, des espèces dont le cycle biologique change, des espèces exotiques qui font leur apparition. Le changement climatique a également des répercussions sur la fréquentation avec un exotisme insulaire grandissant, les usages se sont multipliés sur les espaces naturels de l’île, dont la richesse est aujourd’hui menacée, dans ce contexte actuel d’érosion de la biodiversité et de dérèglement climatique. Participer à Breizh Natur’Adapt c’est réfléchir collectivement à une gestion adaptative en prenant en compte le changement climatique dans la conservation des espaces naturels.
Référente de la démarche : Léa TRIFAULT
Pour en savoir plus sur la réserve : https://www.bretagne-vivante.org/nos-actions/espaces-naturels/nos-reserves-nationales-et-regionales-rnn-et-rnr/r-n-n-francois-le-bail/
---------------------------------La réserve naturelle régionale des Landes et marais de Glomel© Pierrick Pustoc'h
La réserve en bref :
Créée en 2008, la richesse de la réserve naturelle régionale de Glomel est due à la diversité des milieux humides et pauvres en éléments nutritifs qu’elle regroupe – landes humides et tourbeuses à sphaignes, tourbières, groupements marécageux des bas-marais acides, prairies humides oligotrophes – ainsi qu’à leur état de conservation. La diversité de ces milieux emblématiques du centre Bretagne est favorisée par une gestion visant à perpétuer les pratiques culturales anciennes associée à la libre évolution des habitats les plus stables. L’intérêt floristique de la réserve naturelle est fort avec une trentaine d’espèces végétales rares et spécialisées et de nombreuses espèces animales à forte valeur patrimoniale.
Pourquoi nous nous sommes engagés dans le projet :
Les événements météorologiques intenses observés ces dernières années (canicule, étés froids et pluvieux, tempêtes) nous poussent à nous interroger sur les effets du changement climatique en cours sur notre patrimoine naturel extrêmement dépendant de la ressource en eau, la gestion mise en œuvre ou encore l’intégration de la réserve naturelle au sein du territoire. Actuellement, nous initions la démarche de renouvellement de classement et d’élaboration du prochain plan de gestion de la réserve naturelle : ce projet nous permettra d’anticiper et d’intégrer des actions concrètes afin d’adapter nos pratiques de gestion.
Référentes de la démarche : Aline BIFOLCHI et Clémence DUPUY
Pour en savoir plus sur la réserve : https://www.reservenaturelledeglomel.com/
---------------------------------Le projet de réserve naturelle régionale des Marais, dunes et baies de Guissény© Rosine Binard
La réserve en bref :
Quatre grandes unités écologiques et paysagères composent le site : le massif dunaire de la Sécherie ; l’estran (baies sableuses, estran rocheux diversifiés, îlots et récifs) attirant notamment quelques milliers d’oiseaux hivernants ; les marais poldérisé du Curnic, vaste zone humide concentrant les plus forts enjeux naturalistes ; la falaise morte qui délimite la zone basse littorale et le plateau du Léon. Au sein de la zone sont présents : zone urbanisée, campings et terrains de loisirs. Les activités récréatives et professionnelles sont nombreuses et diversifiées en particulier sur l’estran. Situé à l’aval de bassins versants, les excédents de nutriments favorisent l’eutrophisation de l’étang et de la baie (marées vertes).
Pourquoi nous nous sommes engagés dans le projet :
Depuis plus de 20 ans, la commune de Guissény a lié un partenariat étroit avec l'Université de Bretagne Occidentale pour suivre l’évolution morpho-sédimentaire du cordon dunaire dans un contexte de gestion à la fois des milieux naturels et de prévention des risques de submersion et d’érosion. Le projet Natur’Adapt va permettre d’élargir la réflexion sur les évolutions du patrimine naturel dans le contexte de changement climatique en dépassant la seule approche risque côtier qui a été prépondérante jusqu’à présent du fait des forts enjeux humains présents au sein de l’aire protégée.
Référent.es de la démarche : Nicolas LONCLE, Titouan LE REST et Méline MENGUS FERNANDEZ
Pour en savoir plus sur le projet de réserve : https://guisseny.n2000.fr/actualites/projet-de-reserve-naturelle-regionale-de-guisseny
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Le projet de réserve naturelle régionale des Dunes et paluds bigoudènes© S.Boillot
La réserve en bref :
Le site des dunes et paluds bigoudènes a la particularité d’être constitué d’une mosaïque de milieux très secs (dunes) et de zones humides (étangs, paluds, marais...). L’imbrication de ces milieux dont les conditions environnementales sont très différentes, favorise le développement d’espèces végétales et animales aux exigences écologiques diverses, qui sont bien souvent rares et menacées. Le territoire est tout particulièrement reconnu pour les populations d’oiseaux qu’il accueille toute l’année, en tant que site de reproduction, de halte migratoire ou d’hivernage.
Pourquoi nous nous sommes engagés dans le projet :
Le changement climatique influence déjà aujourd’hui le territoire. Etant un site littoral, certains effets sont bien visibles : recul du trait de côte, blockhaus sur les plages, etc ; mais d’autres effets restent plus discrets comme les modifications du comportement de migration de certains oiseaux qui sont documentées grâce à la station de baguage de Trunvel. Il reste toutefois difficile d’appréhender les effets du changement climatique sur le long terme. L’implication dans ce projet nous permettra de mieux comprendre les évolutions à venir et d’accompagner notre patrimoine naturel, mais aussi les habitants du territoire, vers une adaptation à ces changements.
Référentes de la démarche : Sarah BOILLOT et Emilie FILLIATRE
Pour en savoir plus sur le projet de réserve : https://www.ccpbs.fr/reserve-naturelle-regionale-des-dunes-et-paluds-bigoudenes OU https://www.cchpb.bzh/reserve-naturelle-regionale/#1691671582661-acd074c3-3788
