En Petite Camargue Alsacienne, la gestion des prairies se fait en partie par du pâturage naturel. Une trentaine de vaches Highlands, « fluffy cows » pour les intimes, sont utilisées sur le cœur de la réserve en rotation sur plusieurs pâturages. Avec son épais pelage, cette race est adaptée aux rudes conditions hivernales de l’Ecosse et résiste particulièrement bien au froid et à l’humidité.       
Sur l’île du Rhin, c’est une zone de 32 hectares où évoluent de manière autonome huit Highlands accompagnées de cinq Koniks, des petits chevaux rustiques à la robe gris souris. Des moutons et chèvres de races locales, appartenant à une entreprise prestataire de service, sont également ajoutés sur d’autres zones de l’île du Rhin en fonction des besoins.   
         
Les races actuellement utilisées, bien que robustes, seront-elles capables de supporter les conditions climatiques futures avec des canicules et sécheresses plus fréquentes ? La question se pose notamment pour les vaches Highlands. Celles-ci montrent déjà une certaine adaptation avec la perte de leur épais pelage durant l’été. Il est aussi probable qu’elles passeront plus de temps à l’ombre ou les sabots dans l’eau comme elles affectionnent déjà le faire. 
Mais qu’en sera-t‘il alors de la gestion des milieux si nos tondeuses naturelles délaissent les zones trop exposées ? Faudra-t’il remplacer nos Highlands et Koniks par des races plus adaptées ? Des problématiques qui promettent de nombreuses heures de réflexion et de terrain pour un suivi du pâturage.